Des Tatras à Varsovie

C’est finalement du bus qui m’emmène en Lettonie que je vous écris ! Le train est souvent synonyme de rencontres ce qui fut le cas pour rejoindre Varsovie, je n’ai donc pas eu de temps pour prendre bibi l’ordi.

Me voilà de nouveau sur la route… Il m’est d’avis que je vais souvent écrire cette petite phrase ! J’espère que ça ne va pas être lassant. Moi je ne m’en lasse pas en tous cas ! C’est grisant. A chaque fois je suis excitée comme une puce. Les trajets sont souvent longs et fatiguants mais ce temps permet de repenser à tout ce qu’on a vécu dans le pays ou la ville que l’on quitte. On se refait le film, on le savoure un peu plus. On se dit souvent « tiens c’est marrant je n’avais pas imaginé que ça se passerai comme ça ». Et oui, ça ne se passe jamais comme on le pensait. C’est ça le voyage…c’est un condensé de vie !

Sebastian qui m’a hébergé à Varsovie pendant 2 jours me disait avoir entendu une interview à la radio qui se concluait ainsi : « voyager c’est vivre 2 fois ». Préparez les crèmes anti-rides pour mon retour les zamis parce qu’y a des chances que j’en ai grandement besoin du coup!

Mon « film » de ces derniers jours s'est déroulé dans deux endroits trés différents. La première partie a eu comme décor Zakopane et son massif : les Tatras.

Après Cracovie j’ai ressenti le besoin pressant de me mettre au vert. Cela faisait un peu plus de 2 semaines que je parcourais des villes. Le béton ça à son utilité mais ça fait pas trop rêver. J’ai d’ailleurs souvent repensé à Hundertwasser pendant ces séjours prolongés en ville… Trop de constructions cassent l’imagination, y’à pas !

Plusieurs personnes m’avaient déconseillé d’aller à Zakopane, connue pour être ultra touristique et archi bondée. Mais mon ami le routard disait que le massif était magnifique, alors j’ai pris le bus et j’y suis allée. Afin d’éviter le touriste (pire que la tourista parfois !) j’ai vite rejoins mon auberge de jeunesse qui était un peu excentré par rapport à la ville de Zakopane, que je n’ai d’ailleurs pas visitée.

Et là, je me suis posée. Bien décidée à me reposer avant de crapahuter. Parce que voyager au long court c’est passer sa vie en voyage. Et dans la vie on a parfois besoin de repos, juste ne rien faire. C’est donc à peu prés ce qu’a été mon programme des deux jours qui ont suivis mon arrivée. Dormir, manger, lire, écouter de la musique et boire plein de thé (c’était à volonté !!). Le cadre était plus qu’approprié. J’ai adoré passer du temps sur la balancelle de mon auberge au soleil.

Revigorée j’ai donc pris le chemin des falaises.

N’ayant peur de rien, (comment ça j’me la pète ?!! faut bien romancer sinon c’est raplapla !) j’avais décidé de dormir dans un des refuges du massif n’écoutant pas les remarques du staff de l’auberge qui me disait « it’s gonna be crowded ». Dans le texte : « ça va être blindé ». Blindé c’est rien qu’je me suis dit. Je n’aurai pas de lit au pire mais je pourrais aller dans la salle réservée à ceux qui dorment par terre sur un petit matelas. Mais ça c’était dans mes rêves !! Blindé en polonais, et plus particulièrement dans les refuges des Tatras, ça veut dire qu’ hormis les escaliers, tout le reste du sol sert à étaler son matelas !

21h est le moment fatidique où on s’installe. Pour ceux qui comme moi n’ont pas eu l’idée de poser leurs affaires dès leur arrivée dans des coins sympas tels que les couloirs ou la cuisine, ne reste plus que la grande salle à manger. Celle où tout le monde mange, bois et parle fort jusqu’à ce que la cuisine ferme ! J’ai réussi à poser une de mes fesses sur un banc histoire d’être dans les starting-block quand on enlèverait les tables !

Pendant deux heures j’eu tout le temps de profiter de l’ambiance « refuge polonais ». C’était très convivial mais malheureusement ça ne parlait que polonais ! Pas grave, j’en ai profité pour regarder tous ces visages rougis par le soleil, l’altitude, le vent, l’alcool. Des cuisines parvenaient des odeurs de choux, de lard, d’oignons et je me remettais de ma longue marche de 6 heures en ingurgitant ma trop petite portion de « Bigot » (constituée justement de ces ingrédients humés!). L’espace de quelques heures je me suis prise pour une vraie montagnarde ! Mes jambes ? même pas mal et la nuit qui s’annonçait ? bah même pas mal non plus. Avec mes boules-quies j’arriverai bien à dormir !

Dormir ne fut pas exactement au programme de cette nuit. Littéralement coincée entre deux autres personnes j’étais réveillée aux moindre de leurs mouvements et des miens. Grace à cette expérience, je suis préparée à l’ambiance qui m’attend dans le transsibérien ! Ça va être fun !

Le lendemain matin j’ai eu la confirmation que les montagnards (les vrais) ne font pas la grasse mat’ comme moi ! A 6 heures tout le refuge rangeait progressivement ses affaires, se préparant à une nouvelle journée de marche. Tout le monde avait de quoi prendre un bon petit déjeuner revigorant avant d’aller randonner. N’ayant pas prévu le coup, il me fallait attendre 8h que la cuisine ouvre et que les tables soient réinstallées ! La tête dans… les nuages, je partis gravir la plus proche montagne afin de voir les premiers rayons du soleil inonder la vallée… J’étais fatiguée et affamée mais une fois en haut tout cela ne comptait plus…

Commencer sa journée devant un si beau paysage ça vaut tous les repas et repos du monde. C’était magique… Aperçu

J’ai mis environ 4 heures à émerger. Après un bon petit dèj et une sieste bercée par les premiers rayons de soleil, je me suis remise en marche… Faut dire qu'un endroit pareil on n'a pas envie de le quitter!

Pour redescendre, il me fallut 4heures et mes jambes les ont vu passer j’peux vous l’assurer ! Pour les Annapurnas, va falloir que je m’entraine sérieusement ;))

Le chemin longeait un cours d’eau et se terminait par une magnifique forêt que je vous laisse apprécier !

J’ai passé 5 jours hors de la ville dont 2 magnifiques journées à gambader dans les Tatras et cela m’a fait un bien fou ! Comme le dit le slogan, la montagne, ça vous gagne ! Regardez !!

En décidant de prolonger ainsi mon séjour dans le sud de la Pologne, je savais que je ne pourrais pas aller à Gdansk après ni rester bien longtemps à Varsovie… mais j’ai préféré ce choix et je ne regrette pas. La Pologne c’est tout près de Paris, je reviendrai !

Je ne suis restée que 2 jours à Varsovie. J’ai eu la chance d’être hébergée par Sebastian, un photographe passionnant et passionné. J’ai donc profité de nos longues discussions et des bonnes bouffes que nous nous sommes octroyées ! C’était cool, pendant ces quelques jours j’étais comme à la maison.

Dès le lendemain de mon arrivée, nouveau défi culinaire lancé : « tu sais faire des crêpes ? » Sachez chers amis que les crêpes, comme les omelettes sont des recettes qu’il faut emporter dans ses bagages lorsqu’on est français et qu’on parcourt la planète ! J’ai ces deux recettes en stock maintenant (plus celle du bœuf bourguignon) et me suis entrainé chez Seb ! Je ne m’en suis pas trop mal sortie. Faut dire qu’avec ses divines confitures maisons n’importe quelle pâte à crêpe basique aurait fait l’affaire !

Histoire de voir un peu à quoi ressemblait Varsovie j’y ai trainé mes guêtres quelques heures avant de partir et c’était plutôt pas mal ! Sans doute que la très belle lumière de fin de journée a donné à cette ville plutôt grisâtre les couleurs qui lui manquent. M’enfin ses gens, son allure, son atmosphère métropolitaine, son rythme m’ont charmés. Les différentes facettes de la population qui la compose s’accordent mieux qu’à Cracovie. Ici, ce n’est pas le touriste qui fait manger les gens et qui fait marcher le commerce. Le visiteur est donc plus tranquille. Petit aperçu pour finir ce post

Voici le controversé "Palais de la Culture" (by night!). Il fut consrtuit par Staline pour célébrer le socialisme en Pologne. A sa mort, comprenant qu'il n'avait été qu'un tyran, les polonais démontèrent la statue le représentant et hésitèrent longtemps sur le sort à donner au fameux édifice. Il a finalement échappé à la destruction mais n'est pas devenu pour autant plus populaire... allez savoir pourquoi! Faut dire que la concurence capitaliste a des arguments de poids!

Aprés 14heures de bus sur des routes trés peu rénovées mon dos aurait préféré arriver en Thaïlande pour pouvoir profiter de quelques massages. Mais ce fut à la gare routière de Riga en Lettonie que notre bus Ecolines nous déposa. Ivetta eu la gentillesse de venir me chercher... Suite au prochain épisode ;) (c'est pire que les séries américaines hein ?!! mais c'est du live, that's the difference !) See you guys and take care