RIGA : Sous le soleil exactement

C’est de l’ancien siège des machines à coudre SINGER que je reprends ma plume virtuelle pour vous faire partager la suite de mes aventures !

Avant de vous raconter Saint Petersbourg où je suis maintenant depuis plusieurs jours, revenons à RIGA, la capitale de la Lettonie.

Lorsque je suis arrivée à Riga le 8 septembre 2011, Ivetta (rencontrée à Vienne) est venue me chercher à la descente du car. Ça à l’air de rien mais quand on voyage, ça fait du bien d’être attendu comme ça et ça n’arrive pas souvent !! Le soleil était aussi au rendez-vous aussi ce qui n’était pas pour me déplaire.

Dès les premiers pas dans Riga, on ressent les kilomètres parcourus vers l’Est… l’ancienne union soviétique a laissée de nombreuses traces. Une humeur désuète parcourt la ville et ses gens. Doucement, tout doucement la ville trouve son chemin, s’individualise. Le centre est tout petit, ça change de Varsovie ! Le cœur a été pour beaucoup reconstruit, mais cela reste harmonieux, charmant. Les différents styles se mélangent parfaitement et enfin les touristes se font plus rares ! Septembre y’a pas mieux pour voyager !

J’ai fait exprès d’arriver au moment où Ivetta avait plusieurs jours de congés pour passer du temps avec elle, et c’est ce que j’ai fait ! Pendant 5 jours j’étais comme à la maison. J’ai commencé par me chouchouter un peu et me suis fait un masque de beauté. Lorsque l’hiver arrive, certains rangent leurs affaires d’été tandis que d’autres nettoient et hydratent leur peau !! J’ai jamais été fan de ce rangement de fin de saison et cette fois j’ai une bonne raison de m’y soustraire ! Pendant cette parenthèse lettonienne j’ai cuisiné comme jamais je ne le fais à Paris !! Crêpes pour le pti-dèj, fricassées de légumes-poulet, RE-bœuf Bourguignon… On s’est fait péter la panse pendant 5 jours ! Aperçu


 Pancakes party ! En lettonie on y met soit de la confiture maison soit de la crème fraiche et du sucre (trop bon !!!!)
 


Avec Christine, une amie d’Ivetta, nous sommes allées tester les boites de nuit de Riga. Le Dj n’était pas le meilleur mais on avait envie de s’amuser donc on a dansé jusqu’au bout de la nuit.



                             Et je n'avais meme pas bu....... de Vodka ;))




Je ne sais pour vous mais en ce qui me concerne je n’avais jamais trop entendu parler de cette ville avant de décider d’y aller. Pourtant, elle a tout d’une future grande et ça commence à se savoir ! Il fait vraiment bon vivre ici, les gens sont respectueux, aimables, la plupart de ceux à qui j’ai demandé de l’aide (pour faire les courses par exemple) parlaient quelques mots d’anglais, on y mange bien et surtout il a une centaine de merveilles architecturales partout dans la ville. Moi qui adore l’art nouveau, j’étais aux anges. D’autant que le style architectural expérimenté à Riga est unique en son genre. Les lignes droites sont plus présentes qu’à Barcelone par exemple, les influences germaniques et russes se ressentent. Je vous laisse apprécier !

                                  une des places au coeur de la vieille ville


                                               









                                                Mon immeuble preféré
                                                  









Quand on se balade dans Riga on a le nez en l'air et on a l'impression d'etre regardé tout le temps!Cette ville est habitée, par ses habitants of course mais aussi par toutes ces statues qui ont pour la plupart plus d'un siècle.







                          Pas mal hein ?!!!! Nath j'en veux un comme ça ;))


















 Ivetta habite dans le quartier où se concentre la majeure partie de ces merveille et ci dessus vous pouvez admirer ce qu'elle voit de sa fenetre chaque matin la chanceuse !


Ivetta m’a accueilli comme si on se connaissait depuis toujours et j’ai pu partager pendant quelques jours son quotidien, ses préoccupations. Ivetta est née ici en Lettonie dans une ville proche de la mer baltique. Elle a quitté son pays pendant 7 ans durant lesquels elle a vécu à San Francisco. Elle m’a expliqué ne pas supporter l’étroitesse d’esprit d’une grande frange de la population lettonienne, l’ « ancienne génération » comme elle dit. Qui est majoritaire dans ce pays au vu de son trés faible taux de natalité! Depuis un an elle est de retour et compte rester à Riga où sa famille habite. En Lettonie la corruption est encore monnaie courante et une grande partie de sa population a à peine les moyens de vivre. En effet, les salaires sont très bas alors que les prix de la vie courante sont à peine moins élevés qu’en France. Et je ne vous parle même pas des aides sociales ou médicales… Vaut mieux ne pas perdre son travail ou avoir un pépin de santé ici ! Le gouvernement a été dissout cet été et de nouvelles élections sont prévues (à l’heure où je vous écris elles ont d’ailleurs dû avoir lieux). L’état politique du pays est actuellement très instable.


Depuis 1991, la Lettonie (tout comme ses voisins l’Estonie et la Littuanie) est un état indépendant. Faisant anciennement partie de l’URSS, cette partie « baltique » de l’ancienne union soviétique cherche difficilement son identité, son propre chemin. Les traces laissées sont importantes. L’histoire de la Lettonie et de la Russie sont liées, l’inconscient collectif est empreint de toute la culture soviétique, de toutes ces années de rattachement (d’asservissement diront certains), de toutes ces déportations. La Lettonie a été un des plus grands pourvoyeurs de travailleurs forcés envoyés dans les centaines de goulags sibériens. Le musée de l’occupation de Riga revient sur cette sombre période entre la seconde guerre mondiale et 1991, période durant laquelle la Lettonie a cherché à se défaire du joug soviétique ; Tentant même une alliance avec l’Allemagne à sa période la plus sombre, ce qui ne fut pas la meilleure idée…


Jusqu’à la mort de Staline, en 1953, des milliers de lettoniens (et d’autre bien sûr) seront donc envoyés sans aucune forme de procés dans ces camps de travail forcés pour la plupart situés en Sibérie (easy la Sibérie l’hiver, tout le monde le sait !!). Les conditions de vie dans ces camps étaient si inhumaines qu’au total 5 millions de personnes mourront dans ces goulags (je l’ai appris dans ce musée). Une autre façon de faire… moins connue que celle employée par les troupes nazies mais tout aussi efficace et bien plus rentable pour l’économie.


J’ai choisi de remonter par voie terrestre jusqu’à la Russie pour remonter dans l’histoire et c’est ce que j’ai fait. Moi qui n’était pas réceptive lors de mes cours d’histoire, je m’aperçois qu’en voyage mon esprit est constamment en alerte, veut comprendre le passé, le présent de chaque pays que je traverse. Mieux qu’un cours d’histoire isn’t it ? Juste un partage des quelques réflexions et connaissances qui m’ont traversées et qui je l’espère vous donnera envie de partager votre point de vue ou/et d’approfondir le sujet ! Next step : Saint Petersburg. J’vous biz tous très fort. Ce soir je prends un train de nuit pour Moscou, promis le post sur Saint Pet arrive bientot (mais préparez vous il va etre trés trés long car ma semaine a été des plus riches !!)

Commentaires

  1. Non, non, non, c'est jamais trop long. Tes cours d'histoire, géo, culture, psychologie,accompagnés de ces jolis textes et photos nous emmènent avec toi et c'est super. Merci de prendre tout ce temps pour nous tous.
    Pour le bel homme musclé, y'a pas de souci, il est peut être sur ta route...
    Bisous. Moune

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